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Frida Kahlo
Frida alias SalmaVoici comment j’ai rencontré Frida Kahlo, peintre mexicain.
Je n’avais jamais entendu parler d'elle même lors de mon voyage à Mexico. La peinture surréaliste à l’époque n’était pas non plus le type de courant artistique qui m’intéressait (et ça n’est toujours pas le cas).

J’étais tranquillement installée dans mon salon. C’était un dimanche après-midi de juin. Le ciel était couvert comme c’est souvent le cas à cette époque de l’année en Bretagne. La vigne vierge accrochée sur les murs de ma maison et la végétation luxuriante due aux nombreux arbres canadiens de mon jardin renforçaient encore plus cette obscurité ambiante.
J’avais allumé quelques bougies et je lisais un roman quelconque à la lueur des flammes vacillantes.
Ma fille s’apprêtait à se rendre au cinéma. Peu enthousiasmée par l’ouvrage que j’étais en train de lire, je lui demandai ce qu’elle allait y voir. « Frida », me répondit-elle. « Frida ? » « Oui, c’est l’histoire d’un peintre mexicain »
Je lâchai aussitôt le roman que j’avais dans les mains et l’accompagnai sans plus tarder. Il faut dire que depuis mon voyage au Mexique, j’avais toujours eu envie d’y retourner. C’était une occasion comme une autre.

Et alors, comment dire…les mots me manquent…Frida m’est apparue dans le corps de Salma ou c’est peut-être l’inverse… mais qu’importe !
Les costumes, la musique, les couleurs, la passion, l’amour, la douleur, la révolution, la peinture, la déchéance, la mort ironisée, encensée, tout est si fort, si impressionnant !

J’ai eu envie de m’approprier des deux artistes, le peintre et l’actrice. Je ne pouvais pas peindre Frida. Personne mieux qu’elle-même n’aurait pu faire toutes ces séries d’auto-portraits retraçant toutes les souffrances de sa chair blessée, de son âme tourmentée.

Mais je pouvais peindre Salma qui a su rendre son personnage si fascinant. Je pouvais peindre cette musique envoûtante au travers de quelques scènes du film. Je voulais ainsi essayer de rendre hommage à cette grande artiste.

Frida Kahlo s’est éteinte à l’âge de 47 ans, c’est l’âge que j’ai aujourd’hui…Quand on connaît son histoire, on comprend mieux ses choix aussi bien personnels qu’artistiques et on est ému devant les oeuvres qu’elle a laissées.

J’ai voulu essayer de représenter en toute modestie quelques scènes de ce film aussi passionnant que celle dont il a dépeint la vie et celle qui l'a si bien représentée à l’écran.
Elle m’a permis de l’admirer, de la comprendre, de m’identifier et de l’aimer comme elle-même l’a fait avant moi. Merci Salma !