Et puis, je me suis arrêtée quelques temps. J’ai tourné des pages et des pages d’ouvrages sans trouver ce que je cherchais. Je voulais un visage qui soit un peu un mélange de tout ce que l’Amérique Latine, continent si cher à mon cœur, représente dans sa variété de races et de cultures, un visage qui soit, comme l’aurait dit le Che, un même peuple. J’ai inventé…Je t’ai fait les yeux en amande des indiens ; la peau brune des métisses, les lèvres ourlées des populations noires, les cheveux châtains et ondulés de tes origines européennes. . Tu regardes au-delà de mon regard le monde nouveau qui t’entoure. J’ai coloré la toile avec des prunes et des bruns pour donner de la chaleur à l’ensemble, pour que ce monde bouge, pour que ce monde change, pour que ce monde soit enfin un monde d’égalité.